Face au domaine d’Armainvilliers, autrefois propriété de la famille Rothschild, la gare de Gretz-Armainvilliers est un autre témoin du passé historique de la ville. Construite au XIX° siècle, cette gare est un exemple de l’industrialisation de la France sous le Second Empire et de l’essor du chemin de fer qui commence dès cette période à émailler le territoire national.
Mise en service en 1857 par la Compagnie des chemins de fer de l’Est, cette gare est aujourd’hui propriété du réseau de la SNCF. Elle est toujours desservie par les trains de la ligne E du RER. Cette ligne permet actuellement aux voyageurs de circuler vers Paris pour leurs différentes activités et bientôt, ils pourront rejoindre l’Ouest parisien sans changement intermédiaire.
La Compagnie des chemins de fer de l’Est commence les travaux d’aménagement et de construction de la gare en 1855 et met la station de Gretz en service le 9 février 1857. La gare de Gretz constitue, à cette époque, une étape de la section de Nogent à Nangis. Plusieurs administrateurs de la Compagnie font aussi partie de la communauté gretzoise. En effet, certains d’entre eux, tels les Pereire ou les Rothschild, jouissent de domaines sur la commune. Les frères Pereire s’installent à Gretz en 1852 et le baron Rothschild transforme un ancien domaine familial en résidence luxueuse en 1877.
Depuis sa construction dans les années 1850, la gare de Gretz-Armainvilliers s’est transformée avec le temps, les normes de sécurité et les besoins des usagers. Néanmoins, le bâtiment principal, qui accueille les voyageurs et les équipes techniques et d’agents de la SNCF, n’a quasiment pas changé depuis le début du XX° siècle. En effet, le visiteur se trouve face une gare intemporelle, malgré les aménagements apportés pour agrandir l’espace réservé au personnel de la gare. Le parvis de la gare, abrité par un auvent permet aux voyageurs d’attendre un autre moyen de transport à l’abri des intempéries et de rejoindre la gare routière située à quelques mètres. Cette gare routière est desservie en journée mais aussi la nuit avec un bus toutes les heures venant de Paris (Noctilien)
Autrefois, à la sortie de la gare, les voyageurs débarquaient sur une petite place où l’on pouvait aisément emprunter un fiacre ou une limousine. Le voyageur de l’époque, et encore aujourd’hui, avait la chance de pouvoir admirer un cadre naturel et forestier agréable qui environne l’espace ferroviaire avec notamment le domaine d’Armainvilliers. La nature reprend peu à peu sa place d’antan dans l’espace urbain aux alentours de la gare avec une politique de plantation tout le long de l’avenue de la Liberté (autrefois, avenue de la Gare).
Un élément très important figure toujours sur la façade de la gare, probablement l’un des plus importants dans une gare : l’horloge. Il ne s’agit plus de la même horloge mécanique d’autrefois. Désormais, l’horloge est informatisée mais subsiste au même emplacement sur la façade de la gare
Si le visiteur a la possibilité de se diriger vers la droite de la gare, il pourra mieux observer l’organisation générale de la gare ferroviaire et plus particulièrement les voies et les quais qui ont subis de nombreuses transformations. Au début du siècle dernier, sur les quais, les marquises abritaient les voyageurs qui attendaient leur train. La fin de la Seconde Guerre Mondiale a marqué le début d’une vaste période de reconstruction. En effet, en 1944, la zone ferroviaire a été bombardée par les Alliés afin d’affaiblir et d’éliminer les troupes allemandes qui postaient la gare et sur le domaine d’Armainvilliers. En façade de la Gare, une plaque commémorative rend hommage aux quatre cheminots tués par faits de guerre : Emile ROLAND, Georges LE DAIN, François SCHORNO et Georges WODLI. La passerelle qui permet aux usagers de traverser la gare n’existait pas encore, seul un passage approprié permettait alors aux voyageurs de changer de quai. Il faudra attendre 1971 pour voir la construction de cette passerelle reliant la gare aux quartiers des Hameaux d’Armainvilliers et de Bois Vignolles. Les passerelles et les passages souterrains des gares répondent au besoin d'assurer la sécurité des voyageurs et d'éviter les accidents.
En 1974, la ligne Paris-Est à Tournan-en-Brie, desservant la gare de Gretz est électrifiée. De nouvelles locomotives font leur apparition dans le paysage quotidien des Gretzois.
Le 16 juin 1996, une fête historique fut organisée pour les 140 ans de la gare. A cette occasion, de nombreux Gretzois ont eu la chance de retrouver les locomotives d’antan et de découvrir notamment les voitures marquées du blason de la Ville. Depuis les années 2010, l'informatisation des outils de travail a participé à la transformation de plusieurs éléments de la gare; notamment le poste d'aiguillage (informatisé en 2016).